L’équipement numérique (tablettes, smartphones, etc.) ne connaît pas la crise, selon une étude du Crédoc.
83 % des Français ont ainsi un ordinateur.
Budget serré, moral au plus bas : la crise est là, mais pourtant les Français refusent de réduire leurs dépenses en smartphones, tablettes et abonnements internet, selon une étude du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie).Malgré la situation, « il est frappant de constater que les consommateurs parviennent à dégager des marges de manœuvre pour financer leur acquisition d’équipements électroniques et les abonnements téléphoniques et internet », selon cette enquête intitulée « Conditions de vie et aspirations des Français ».
Ainsi, les équipements en ordinateur, téléphone fixe, mobile, tablette ainsi que les abonnements internet, téléphonie et télévision sont en nette progression : 83 % des 12 ans et plus disposent d’un ordinateur à domicile, et 81 % sont connectés à Internet. La progression de l’équipement en tablettes tactiles est lui « spectaculaire » et a plus que doublé en un an, passant de 8 % à 17 %.
De même, 91 % des personnes résidant en France disent posséder un téléphone fixe, et une proportion presque équivalente détient un téléphone portable (89 %). « 39 % des Français sont équipés d’un smartphone en 2013, contre seulement 17 % il y a deux ans », souligne le Crédoc.
« Le débat se déplace »
« Les inégalités numériques se sont réduites, mais les personnes qui n’ont pas accès à Internet apparaissent de plus en plus marginalisées par rapport à une tendance sociétale majeure », résume l’étude.
« La fracture numérique en termes d’équipement, s’est considérablement résorbée , a commenté la ministre déléguée à l’Économie numérique, Fleur Pellerin. La question du débit internet ou de l’accès des territoires à la fibre optique a remplacé celle de savoir si on possède un ordinateur ou si on a les moyens de payer un abonnement. Le débat se déplace ».
La ministre estime cependant qu’une « nouvelle fracture pourrait s’ouvrir très vite, du fait qu’une partie de la population ne sache pas décoder l’univers du numérique et d’Internet ». Elle plaide ainsi pour « de la pédagogie sur les usages pour que les utilisateurs sachent à quoi ils s’exposent ».